La chasse est ouverte ! Envahissant une fois par an tous les bosquets et les recoins de vos jardins pour le bonheur des petits et des grands, les œufs en chocolat viennent nous régaler avec l’arrivée du printemps ! Petits ou grands, colorés ou brillants, d’où vient cette curieuse tradition que nous retrouvons chaque année à Pâques ? Explication.
Une tradition plurimillénaire
Dès l’Antiquité, chez les Perses et les Égyptiens, il est coutume d’offrir des œufs pour célébrer le retour des beaux jours. À cette époque ils symbolisent la fécondité qu’on associe bien sûr à l’arrivée du printemps !
Bientôt, la religion chrétienne se diffuse dans toute l’Europe. Au IIIème siècle, le Vatican instaure le jeune du carême (les quarante jours précédant Pâques) et à ce titre condamne la consommation des œufs, des laitages et de la viande pendant cette période. Seulement voilà, les poules se sentent très peu concernées par ces exigences religieuses et continuent de pondre pendant les quarante jours de privations. À la fin du carême, les tables des festivités sont donc couvertes des œufs qu’il faut désormais écouler. Très vite les festivités pascales sont donc associées aux œufs. Mais attention on ne les cherche pas encore dans les jardins !
Des cloches et des œufs !
Au fil du temps, pendant la semaine qui précède Pâques, il est de coutume que les cloches des églises cessent de sonner en signe de deuil. On raconte alors aux enfants que les cloches ont quitté les clochers pour se rendre à Rome et être bénies par le Pape. À leur retour, le dimanche de Pâques, elles carillonnent pour célébrer la résurrection et déposent sur leur passage les fameux œufs de Pâques que les enfants cherchent dans les jardins !
Et le chocolat dans tout ça ?
Pour ce qui est des œufs en chocolat ils apparaissent à partir du XVIIIème siècle. On commence à cette période à percer les œufs pour remplacer le blanc et le jaune par un mélange de sucre et de chocolat bien plus appétissant ! Au XIXème siècle, le chocolat, jusqu’ici réservé aux familles les plus fortunées, se démocratise. Les chocolatiers commencent à créer des mélanges plus onctueux que l’on peut couler dans des moules et les œufs sont désormais intégralement en chocolat. On voit aussi apparaître des poules, des lapins, des cloches et des poissons ! De quoi se régaler !
Pâques approche à grands pas alors ; chers amis dijonnais, de cœur ou de passage, courez faire vos emplettes chez les chocolatiers Jonathan Pautet ou Fabrice Gillotte. Leurs créations garniront à merveille vos tables familiales et vos jardins en fleurs !
***
Partez à la découverte du patrimoine, de l’Histoire et de la gastronomie bourguignonne
avec notre guide et notre appli immersive