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La Fête des Lumières : quand Lyon devient Ville-Lumière

Le 8 décembre, si vous passez par Lyon, vous verrez la capitale des Gaules se parer de mille feux. Une tradition lumineuse que les Lyonnais honorent chaque année avec ferveur et créativité ! Le temps d’une soirée, laissez-moi vous conter comment Paris perd sa place de Ville-lumière !

La peste, fléau lyonnais

En 1643, la peste fait à nouveau des ravages à Lyon, pour la cinquième fois en douze ans : trop c’est trop ! Le prévôt des marchands et ses quatre échevins, l’ancêtre du conseil municipal, font vœu d’organiser un pèlerinage pour demander à la Vierge d’épargner la ville. Alors que l’épidémie cesse, la procession s’élance jusqu’à la colline de Fourvière, où les Lyonnais honorent la Vierge depuis le Moyen Âge. Là-haut, la chapelle Saint-Thomas n’a pas encore la taille de la basilique que l’on connaît aujourd’hui. La procession devient annuelle dès l’année suivante : chaque 8 septembre, jour où les chrétiens célèbrent la naissance de Marie et en mémoire du Vœu des Échevins, une procession est organisée pour honorer celle qui protège désormais la cité.

Une statue pour Marie

En 1850, les autorités lyonnaises lancent un concours pour l’édification d’une statue qui serait placée sur le clocher restauré de la colline de Fourvière. A l’époque, la basilique n’existe toujours pas (décidément !) puisque les travaux de construction ne commencent que 20 ans plus tard. C’est un sculpteur français de renom, Joseph-Hugues Fabisch, qui gagne le concours et réalise donc la statue dorée qui orne désormais la colline lyonnaise la plus emblématique. Quelques années plus tard, c’est pour un autre sanctuaire que le sculpteur travaillera : Notre-Dame de Lourdes est de sa main. Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos lumignons.

Une inauguration sous la pluie !

L’inauguration de la statue monumentale (elle fait plus de cinq mètres et pèse trois tonnes) doit se faire en grande pompe le 8 septembre 1852 lors du traditionnel pèlerinage vers Fourvière. Cependant, cette année-là, les conditions météorologiques ne sont pas favorables. Alors on repousse la date au 8 décembre suivant. Mais là encore, il pleut au point que les autorités veulent annuler la cérémonie. Mais les Lyonnais ont préparé la fête : ils n’ont cure du mauvais temps et sortent sur leurs fenêtres les lumignons qu’ils avaient préparés ; progressivement le ciel s’éclaircit et nul ne sera mouillé lors de la cérémonie ! C’est donc un peu par hasard que Lyon brille chaque année le 8 décembre. Comment ne pas y voir un symbole d’espoir : les petites lumières repoussent la nuit noire et froide de décembre ; cela n’aurait pas été le cas début septembre !

Une tradition qui perdure

Désormais, chaque 8 décembre, les Lyonnais célèbrent la lumière et la fête est devenue si populaire qu’elle attire les touristes ! Le programme est même imprimé en français et en anglais. Car désormais, les réjouissances se déroulent sur quatre jours avec des thèmes et des créations poétiques et lumineuses nouvelles chaque année, des illuminations de bâtiments publics et autres animations. Mais une tradition reste bien en place : le jour J, les rebords de fenêtre des Lyonnais s’illuminent toujours à la tombée de la nuit.